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Dossier Japon n°3
Les Tatouages des Yakuza

     Nous avons traité dans notre Dossier n°3, un dossier sur les Yakuza. Et comme nous l'avons vu, même s'ils ne sont pas tous "respectables", s'ils n'hésitent pas à sanctionner les mauvais élèves, ils sont par contre tout de luxe vêtus. Plusieurs ouvrages traitent de la pègre japonaise. Mais une photographe, Irina Ionesco a pu prendre lors d'une séance photo exceptionnelle des clichés de membres du Sumiyuchi-gumi de Tokyo. Immense privilège accordé à une Gaijin. Ce sont donc des exemples de ces clichés que nous allons vous montré en espérant qu'elle rendront bien. Comme vous pourrez le voir, les seules parties préservées sont le cou, le décolleté et les avant-bras, cela permet aux yakuza d'ouvrir leur chemise et relever leurs manches en été.

Les Religions au Japon
Irina Ionesco
(c) Irina Ionesco
Irina Ionesco est une grande figure de la photo, auteur de superbes livres sur le Japon.

     Certains yakuza envoient des enfants des membres de leur "famille" pour infiltrer à terme les rangs de la police. Evidemment, vous comprendrez, que dans ce cas, il est très rare qu'ils se fassent tatouer de manière aussi entière et visible. Il n'y aurait rien de plus révélateur qu'une couverture levée dans les vestiaires d'un commissariat à cause d'un tatouage.

(c) Irina Ionesco
(c) Irina Ionesco
   (c) Irina Ionesco        (c) Irina Ionesco
Voici d'autres yakuza vus de face et de dos.
  (c) Irina Ionesco       (c) Irina Ionesco

      Au Japon plus qu'ailleurs le tatouage est une symbolique du corps. Celui-ci devient signe. Le tatouage s'inscrit dans une longue tradition de culture populaire qui a connu son âge d'or à la fin de l'époque Edo (XVIIe-XIXe siècle). Nombre d'artisans, de journaliers, les pompiers étaient tatoués. Couvrant pratiquement tout le corps, jusque parfois les organes sexuels, les tatouages japonais relèvent de l'art. Par leurs motifs (héros légendaires, samouraï, etc...) ils s'apparentent à l'estampe.

      Traditionnellement pratiqués à l'aiguille, très colorés, ils requièrent de longues heures de travail (près d'un an pour faire un dos). Aujourd'hui, il existe encore dans la ville basse, dans le quartier d'Asakusa à Tokyo par exemple quelques maîtres tatoueurs qui continuent à pratiquer leur art. Certains ont cependant commencé à travailler avec des instruments électriques, des pigments industriels (qui ont une meilleure tenue dans le temps), des aiguilles interchangeables (pouvant donc se stériliser plus facilement). De nos jours, le tatouage tend à apparaître comme un appanage des gangsters (yakuza). En réalité, il existe toujours quelques respectables con- fréries de tatoués, surtout dans les quartiers populaires qui exhibent fièrement leurs corps peints lors de fêtes de voisinage ou lors des Matsuri.

(c) Irina Ionesco
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