Il s'agit là de l'art martial
principal concernant le katana.
Suite
3)
LES DISCIPLINES DU KATANA
Le Kendo est l'art du sabre. Il suppose
souplesse et vivacité car le but est de fendre l'adversaire du premier coup.
Tatewaki Kuno, Capitaine du Club de Kendo.
1)
L'Escrime: le Kendo
3)
Le Tameshi Giri: ou l'Art de Couper
Cette forme d'escrime
- à l'inverse de l'escrime occidentale - ne comprend quasiment que des techniques
de tranchants. Elle est très ancienne, trouvant ses origines dès le XIIIe
siècle. Fort heureusement pour l'adversaire, elle se pratique avec 2 types
de sabres factices:
- Le Shinai,
constitué de 4 lames de bambou qui s'écrasent à l'impact, c'est le sabre d'entraînement.
- Le Bokken,
fait d'un seul bloc en bois dur, il sert à acquérir les sensations de frappe
et à se "faire les muscles". A l'instar des glaives de bois des légionnaires
romains.
2)
L'Art de Dégainer: le Iai Do
La pratique
de cet art est complémentaire du Kendo.
A l'égal des héros du Far-West, celui qui dégaine le plus vite est souvent
le survivant d'une rencontre. Ansi, malgré son aspect philosophique poussé,
le iaido est très réaliste: il indique
comment dégainer dans toutes les situations de la vie quotidienne du Japon
médiéval, ce peut être la prise de thé avec un ennemi ou bien l'attaque en
pleine rue par des spadassins de son pire adversaire,... cet art est aussi
philosophique que concret.
Le katana étant
une arme de coupe, pour être efficace, il doit faire des entailles suffisament
profondes pour atteindre les organes vitaux (ce qui est plus facile à réaliser
dans l'escrime occidentale avec les coups d'estoc). Cet art martial, probablement
d'origine chinoise, est le plus spectaculaire de tous, il se pratique sur
des bottes de paille ou de roseau humide.
Dans le Japon
médiéval, où la vie d'un homme n'avait pas de valeur, on le pratiquait sur
des condamnés - vivants ou morts - pas moins de 18 coupes étaient répertoriées,
allant de la plus facile (coupe d'un poignet) à la plus difficile (tranchage
du corps au niveau des hanches). Non satisfaits de pratiquer leur art macabre
sur des corps isolés, les adeptes du tameshi-giri
pratiquaient aussi sur des corps attachés ensembles et posés sur un tas de
sable.Des coupes de 3 corps effectués au niveau de la colonne vertébrale n'étaient
pas rares. Et l'on raconte que le meilleur testeur de sabres muni du meilleur
katana arriva à couper 7 corps d'un coup.
Pour la petite
histoire, certains prisonniers destinés à ces tests avalaient des pierres
afin d'ébrécher les lames. D'autres tests plus humanitaires étaient effectués
sur des barreaux de chêne, de plomb, de bois de cerf ou de tiges de bambou
de 3 à 5 cm de diamètre, une école alla même jusqu'à préconiser la coupe de
casques. La propagande japonaise en 1945 surenchérit jusqu'à montrer la coupe
d'un canon de mitrailleuse américaine... (malgré la qualité d'un katana,
cet exploit est assez difficile à réaliser sans trucage).